Portrait Paul Such
«Aujourd’hui, plus personne n’est en sécurité»
Tu étais encore enfant quand tu as découvert le hacking. Comment cela s’est-il passé?
J’ai eu mon premier ordinateur à six ans. Et j’ai tout de suite voulu comprendre comment ça fonctionnait. Quand je jouais aux jeux vidéo, j’essayais toujours de trouver un moyen de gagner des vies supplémentaires. Alors j’ai commencé à modifier le programme, c’est-à-dire à hacker, même si le terme n’était pas encore employé à l’époque.
À un certain moment, tu as compris que le hacking pouvait rapporter de l’argent. Qu’est-ce qui t’a poussé à faire de ton hobby une profession?
Pendant mes études d’ingénieur, je me suis rendu compte que les entreprises payaient des gens comme moi pour leur montrer comment leur système pouvait être attaqué. J’ai accepté quelques missions et j’ai créé ma première entreprise une fois mon diplôme en poche.
Est-ce que tu te doutais que tu arriverais un jour là où tu es aujourd’hui?
Non, pas du tout. J’ai commencé en solo, et puis l’entreprise n’a cessé de grandir, mais ce n’était pas du tout prévu au départ.
Qu’est-ce qui a le plus changé dans l’univers du hacking, et quel est selon toi l’avenir dans ce domaine?
Au début, les hackers étaient mus par leur passion. À l’époque, hacker une entreprise était un défi. Maintenant, le hacking est devenu un fonds de commerce pour les organisations criminelles. C’est devenu une industrie professionnelle. Cela signifie qu’aujourd’hui, plus personne n’est à l’abri. N’importe qui peut être attaqué, et nous aidons les entreprises à se préparer.